La Critique d’art et la poétique de Charles Baudelaire
- la modernité historique de l’art et sa forme
Jung, Eui-jin
Baudelaire, en définissant l’idéal de la critique d’art comme , , a tenté de rapprocher le poéme en vers et la critique du point de vue de la manière spécifique de la mise en discours. Dane le Salon de 1846, Baudelaire affirme que tel genre de tentative ne sera réussie que quand la critique d’art accepte totalement la problématique de la correspondance artistique, c'est-à-dire la réorganisation poétique et linguistique de l’image picturale. Or après avoir vécu le développement spectaculaire de l’urbanisation et l’industrialisation capitaliste à l’époque du Second Empire, Baudelaire avance la nouvelle position pour l’art moderne, le poème en prose et la critique d’art par le biais de la conception de la prose poétique. À partir de la fin des années 1850, on découvre sa prise de conscience pointue de l’historicité de la modernité artistique liée plus étroitement au changement économico-social et politique, et en même temps, sa recherche de la nouvelle forme de l’art pour y répondre. Cependant, la nouvelle position de Baudelaire pour la modernité historique de l’art en face du changement tumultueux de la société moderne, ne renonce pas à l’idéal romantique de la correspondance artistique. Il la modernise à nouveau avec la nouvelle conception de la prose poétique. Dans ce sens, sa conception de la modernité artistique continue la problématique traditionnelle occidentale de l’ut pictura poesis concernant l’interaction de la poésie et de la peinture.
